Flâneries moto Amérique du sud
Paraguay
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Finalement assez peu visité, le Paraguay nous a beaucoup plu. Peu de choses spectaculaires à visiter mais des traditions fortes et un contact avec les gens qui, un peu comme en Uruguay, marque le voyage. Les invitations à des asados, lomitos, un simple terere accompagné d'une chipa ou autres spécialités ne font jamais défaut.
Nous n'avons quasiment pas fait de photos dans ce pays si ce n'est les soirées avec les gens que l'on a rencontré. Tout d'abord notre traversée a été marquée par les fumées des incendies gigantesques qui avaient lieu en Amazonie depuis plusieurs mois. Le ciel était blanc, le soleil ne se montrait jamais. Ensuite nous avons eu une chaleur réellement impressionnante, le thermomètre ne passant que rarement en dessous des 40º. En particulier dans le Chaco où nous sommes arrivés, au printemps, à la température officielle de 44º avec un vent chaud particulièrement désagréable !
Le Paraguay se divise en deux régions bien distinctes séparées par le fleuve Paraguay. Au sud-est le Paraguay oriental, au climat plus clément, abrite l'immense majorité de la population. Au nord-ouest le Chaco est une immense plaine alternativement desséchée ou inondée avec des températures extrêmement élevées. Bizarrement cette région a fait l'objet de guerres sanglantes pour en établir les frontières avec les pays voisins.
Les photos ci-dessous, faites avec un simple téléphone, sont plus pour raconter notre traversée du pays que pour la beauté des paysages.
Cliquez sur les vignettes ci-dessous pour voir les images en grand
















Au fil des rencontres ...
C'est un aliment à base d'amidon de manioc et de fromage que l'on trouve à chaque coin de rue au Paraguay. Il se décline en dizaines de recettes plus ou moins sophistiquées et a même son jour d'anniversaire, le 9 août. Aujourd'hui on nomme chipa toutes les préparations à base de mais et d'amidon mais la traditionnelle reste la chipa amidon. Idéal pour accompagner le mate ou le terere.
Le terere est une boisson qui se prépare avec les mêmes herbes que le maté mais qui se boit avec de l'eau froide ou parfois du jus de fruit. On y ajoute généralement des plantes rafraîchissantes ou médicinales qui sont vendues et préparées dans la rue. Il peut s'agir de menthe, verveine, safran ... au goût et aux croyances de chacun. Le terere se consomme énormément en saison chaude.
Le guarani est une langue indigène d'Amérique qui est très utilisée au Paraguay où elle a un statut de langue officielle avec l'espagnol. Le peuple a l'origine de la langue est connu pour sa résistance contre les Espagnol, ses traditions préservées. Il vît principalement au Paraguay mais également dans des franges de territoires des pays voisins.
Beaucoup de choses á goûter lors d'un séjour au Paraguay, les lomitos qui sont la version Paraguayenne des Chivitos Uruguayens, la soupe solide à priori unique au monde, des plats typique comme le vori vori qui se consomme le lundi est un bouillon épais dans lequel on trouve des boules de farine de maïs et de fromage, le surubi qui est un poisson de riviére, le riz kesu, le puchero ...
Issus d'une communauté protestante anabaptiste née aux Pays Bas au 16éme siècle, les mennonites ont connu plusieurs exils suite à des persécutions religieuses : Pologne (Prusse), Russie, Canada.
Les autorités du Paraguay cherchaient des pionniers pour exploiter les terres du Chaco, un défi compte tenu de la chaleur et du manque d'eau. Les premiers arrivent en 1927 et à force de travail ils ont réussi à faire aujourd'hui du chaco une zone agricole qui s'enrichit. Au nombre approximatif de 40 000 au Paraguay ils sont la communauté la plus importante d'Amérique du sud.
Filadelfia est fondée par une des 3 grandes communautés installées dans la région entre 1927 et 1932. Elle est appelée Fernheim et recense environ 20 000 habitants. Comme pour les autres communautés mennonites, leur modèle économique repose sur l’agriculture et principalement la culture de céréales, l’élevage de vaches laitières et l'élevage pour la viande. Ils sont organisés en coopérative où ils vendent leur production mais qui organise également toute la vie quotidienne. En plus de l'impôt payé à l'Etat, ils payent à ces coopératives.
Les coopératives perçoivent des impôts puis créent et gèrent un ensemble d’institutions : des églises très simples, des écoles, des hôpitaux modernes et maisons de retraite. Ils possèdent leur propre système éducatif dans lequel pendant longtemps seul le bas allemand était autorisé comme langue d'apprentissage. Petit à petit l'Espagnol est intégré mais au quotidien les gens communiquent en bas allemand (Plautdietsch).
La saison des pluies dans le chaco s'étend d'octobre à avril, les habitants et encore plus les agriculteurs ont dû trouver des solutions de stockage permettant de passer toute la saison sèche. Les habitants utilisent des citernes, souvent enterrées et immenses, l'eau est ensuite filtrée pour un usage quotidien, y compris la boisson. Les agriculteurs / éleveurs utilisent les tajamares qui sont d'immenses bassins, creusés dans des parties adéquates et une pente choisie qui se remplissent en saison des pluies. adaptation ingénieuse de l'homme à la nature qui fait aujourd'hui la richesse de cette région.